Les partenariats public-privé portuaires sont souvent présentés comme la solution miracle pour moderniser les infrastructures. Selon le Port Reform Toolkit de la Banque mondiale, les ports adoptant un modèle landlord avec opérateurs privés ont vu leur productivité bondir de 20 à 40 % en moins de 5 ans.
Dans les couloirs des salons internationaux, on entend souvent la même histoire : « Grâce à un partenariat public-privé, notre port est devenu méconnaissable ». Les chiffres semblent donner raison à cette vision. Selon la Banque mondiale, adopter un modèle landlord avec un opérateur privé peut propulser la productivité d’un port de 20 à 40 % en moins de cinq ans.
Mais toutes les histoires ne finissent pas ainsi. Dans certains pays, des responsables portuaires qui parlent de PPP comme d’un marché de dupes. Des contrats mal ficelés qui ont offert les clés d’un port stratégique à un seul opérateur privé, avec pour conséquence des hausses tarifaires vertigineuses et une dépendance qui fragilise la souveraineté économique.
Alors, miracle ou mirage ? Les PPP ne sont ni l’un ni l’autre par nature. Ce sont des outils. Entre de bonnes mains, ils transforment une économie. Entre de mauvaises, ils deviennent un piège à long terme. La vraie question est peut-être moins « Faut-il un PPP ? » que « Qui tient la plume quand on signe le contrat ? ».
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