En 2025, la blockchain n’est plus un simple buzzword dans l’industrie portuaire, mais une réalité opérationnelle. Alors que les échanges maritimes représentent 80 % du commerce mondial, les ports cherchent à gagner en traçabilité, sécurité et efficacité. La blockchain s’impose comme la solution idéale pour réduire les fraudes, automatiser les douanes et fluidifier les flux logistiques.
Mais comment cette technologie transforme-t-elle réellement les ports aujourd’hui ? Quels sont ses avantages concrets et ses limites ? Décryptage.
Pourquoi la blockchain s’impose dans les ports en 2025 ?
La fin des paperasses : des documents infalsifiables
- Les connaissements (BL) numériques (e-BL) remplacent les versions papier, réduisant les délais de 7 jours à quelques heures.
- Exemple : Le port d’Anvers a éliminé 90 % de ses documents physiques grâce à la blockchain.
Une traçabilité inégalée pour les cargaisons
- Chaque conteneur est suivi en temps réel, de l’embarquement à la livraison.
- Problème résolu : Plus de “conteneurs perdus” ou de fraudes sur les marchandises (comme les faux labels bio).
Des douanes ultra-rapides et automatisées
- Smart contracts = déclarations douanières auto-exécutables.
- Résultat : À Singapour, le dédouanement prend moins de 10 minutes (vs 2 jours avant).
Les 3 projets blockchain les plus avancés en 2025
Projet | Port(s) impliqué(s) | Avancée majeure |
TradeLens 2.0 (Maersk & IBM) | Rotterdam, Los Angeles | 20M+ de transactions/mois |
Global Shipping Blockchain (GSBN) | Shanghai, Hambourg | 100 % des BL digitaux |
Portchain (Danemark) | Copenhague, Oslo | Optimisation des escales via IA + blockchain |
Cas concret : Comment TradeLens a réduit la fraude à Shanghai ?
En 2024, le port a détecté 500 conteneurs frauduleux grâce à la blockchain (fausses déclarations de riz → armes). Résultat : +30 % de sécurité en un an.
Les défis restants (même en 2025)
L’interopérabilité entre blockchains
- Problème : Les systèmes de Maersk, CMA CGM et COSCO ne communiquent pas toujours.
- Solution émergente : Des protocoles universels comme Ocean Protocol.
Le coût énergétique des blockchains privées
Certains ports (comme Barcelone) privilégient des blockchains low-energy (ex. : Hedera Hashgraph).
La résistance culturelle
40 % des petits armateurs tardent à adopter la tech (manque de formation).
Le futur : vers une “autoroute maritime blockchain” ?
L’intégration avec l’IA
- Prédiction des retards via analyse des données blockchain.
- Exemple : IBM Watson + TradeLens = anticipation des grèves.
La tokenisation des cargaisons
- Des NFTs pour les conteneurs (déjà testés à Dubaï).
- Avantage : Vente en temps réel pendant le transport.
Des ports 100 % dématérialisés
Projet “Port 4.0” en Corée : zéro humain, 100 % blockchain.
Une adoption encore inégale, mais irréversible
La blockchain n’est plus une option, mais une nécessité pour les ports qui veulent rester compétitifs. En 2025, les leaders sont ceux qui :
- Digitalisent 100 % de leur chaîne logistique
- Collaborent via des écosystèmes blockchain ouverts
- Forment leurs équipes à ces nouveaux outils